Un OMNI (Objet Mural Non Identifié) en classe !
Utilisé pour la première fois en 1801 aux EU, le tableau noir fit son apparition outre-atlantique vers 1850. Il y a quelques décennies, ce bon vieux tableau céda progressivement sa place au tableau vert, plus confortable pour l'écriture et l'entretien. Le tableau vert, entre temps devenu magnétique, eu un beau jour un concurrent sérieux, le tableau blanc. Plus que la couleur, c'est l'outil utilisé qui changeait, le feutre effaçable remplaçant la craie et sa poussière. Le tableau blanc permettant la projection d'images, cela a donné à quelques fabricants l'idée de le transformer en un immense tapis de souris et en écran informatique. Cela a donné naissance au Tableau Blanc Interactif (TBI) dont je vais vous parler maintenant...
Nous avons la chance d’avoir cette année deux exemplaires de ce concentré de technologie moderne dans notre école : un TBI en CPA (classe de Sophie Monnin) et un autre dans notre classe de CM1/CM2 !
Outre l'aspect purement technique, que je vous laisse découvrir ici > http://fr.wikipedia.org/wiki/Tableau_blanc_interactif, une question vous vient peut-être immédiatement à l’esprit : quelles avantages pédagogiques pouvons-nous en tirer pour l’élève (ce qui revient à se poser la question de son utilité dans une classe) ?
Etant encore novice en la matière, je ne pourrai vous répondre qu'en lançant quelques hypothèses, fruits d'une réflexion entamée l'année dernière par l'équipe enseignante mais aussi d'une étude théorique et pratique de cet outil depuis quelques semaines.
Le TBI semble disposer de réels potentiels qui en font tout son intérêt pédagogique :
- potentiel à créer des situations d’échanges et d'apprentissages dynamiques, diversifiées, autour d'un objet et d'activités nouvelles motivantes ;
- potentiel à varier les situations pédagogiques proposées et à promouvoir tant leur diversité que leur complémentarité ;
- potentiel à démultiplier les sources d’aide apportées aux élèves ;
- potentiel à multiplier les opportunités d’interaction du maître et des élèves ;
- potentiel technique à faciliter en partie pour les élèves la mémorisation des travaux et démarches effectués ;
Nous verrons bien si, au fil de son utilisation en classe, ces potentiels se vérifient, mais je n'ai pas beaucoup de doutes là-dessus... Réponse en cours d’année! En attendant, je vous laisse méditer la citation suivante :)
« Il n’y a pas de nouvelle pédagogie avec l’introduction des Technologies de l’Information et de la Communication (ndlr : dont fait partie le TBI) mais plutôt la mise en évidence de nouveaux questionnements pédagogiques. » Bruno Devauchelle, dans Multimédiatiser l'école ? (Hachette Education, 1999)